Echanges parcellaires

La Chambre d’Agriculture Savoie Mont-Blanc a conduit un travail de restructuration foncière pour 8 agriculteurs de la vallée du Laudon en partenariat et co-financement avec l’agglomération du Grand Annecy.

Après deux ans de pratique, les agriculteurs font le bilan de l’exploitation des terres sur la base de ce nouveau découpage qui concerne une quarantaine de parcelles.

Une formule souple

Cette restructuration foncière a eu lieu sous forme d’échanges en jouissance animés par Nicole Bocquet en 2021, alors Conseillère en charge du territoire sur la vallée du Laudon. Ce type d’échange est un accord amiable qui permet de ne pas changer la relation au propriétaire et de revenir facilement à la situation initiale. 

Une vision large pour un maximum de bénéfices

Alban MASSET, agriculteur, témoigne que « l’appui de la Chambre d’agriculture a été important notamment pour la réalisation des conventions et pour le temps passé à expliquer la démarche aux agriculteurs. Grâce à ceci, nous avons pu réaliser des échanges à trois exploitations. Les hectares échangés sont importants car ce sont des parcelles stratégiques pour les fermes, ce qui a permis une augmentation du pâturage accessible aux vaches laitières ». Damien Vacherand-Denand, président de la SICA Pays de Faverges et du Laudon, appuie ces propos et indique en parlant du système d’échange tripartite : « A deux ce n’est pas suffisant. Il faut une vision plus large ». Sur ce point, Nicole Bocquet ajoute que c’est en prenant du recul sur les retours et les rencontres qu’on peut imaginer les échanges et les solutions. De plus, Sébastien Girollet, qui a lui aussi réalisé des échanges parcellaires, souligne un point de facilitation des échanges : « plus on échange de grandes surfaces, moins les agriculteurs sont au mètre carré près car cela détend sur l’autonomie fourragère ». 

Finalement, Claude Mellet indique qu’il « ne reviendrait pas en arrière car cela lui a permis un énorme gain en productivité ». Au total, c’est un peu plus de vingt hectares qui ont ainsi été échangés, représentant une quarantaine de parcelles agricoles. Emmanuel Pegatoquet ajoute que « Il ne faut pas réduire ce projet au nombre d’hectares échangés car même une petite surface change la vie d’une exploitation ». 

Ces retours très positifs témoignent de l’intérêt d’une restructuration foncière, autant pour les agriculteurs que pour désengorger les axes routiers.

Contact : Margot Bibes, conseillère chargée de territoire Bassin annécien – Chambre d’agriculture Savoie Mont-Blanc - margot.bibes@smb.chambagri.fr  - 06 74 78 98 49